221 | Mathon Paris

La passion des engagements

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La passion des engagements

Aude Mathon and Jean-Baptiste Donnet

« Mon père nous a fait la place. Il a eu l’intuition que Jean-Baptiste aurait toute sa place, au même titre que moi, et que nous formerions un bon duo. En nous offrant cette possibilité, il nous a fait, il m’a fait d’abord, un gros cadeau. »

« Cette opportunité m’a plu : une petite structure permettant de faire beaucoup de choses, à la fois opérationnelles et stratégiques et d’y mettre ses tripes. Avoir ces possibilités qui s’ouvrent à nous, à deux, en couple, est grisant. C’est plus qu’un boulot, c’est notre vie et un plaisir la plupart du temps. »

« Avec Aude nous nous sommes retrouvés à titre personnel autour de la même ambition et vision de la vie. Vision que nous essayons de transmettre dans l’entreprise, à ceux qui nous entourent, aux joailliers, polisseurs, sertisseurs. Nous menons cette aventure ensemble. »

« La famille Mathon ne se compose pas seulement de Aude, Frédéric, Pascal ou Catherine, mais de tous ceux qui mettent leur cœur au travail. Tous ceux qui nous entourent, qui fabriquent les bijoux mettent leur cœur dans leur travail. Ils font partie de la famille Mathon au sens large. »

Aude Mathon et Jean-Baptiste Donnet

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Mon père nous a fait la place. Il a eu l’intuition que Jean-Baptiste aurait toute sa place au même titre que moi, et que nous formerions un bon duo. En nous offrant cette possibilité, il nous a fait un gros cadeau.

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Jean-Baptiste Donnet :
Cette opportunité m’a plu : une petite structure permettant de faire beaucoup de choses, à la fois opérationnelles et stratégiques et d’y mettre ses tripes. Avoir ces possibilités qui s’ouvrent à nous, à deux, en couple, est grisant.

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Même si nous ne sommes pas toujours d’accord c’est une vraie aventure de vie. C’est plus qu’un boulot, c’est notre vie et un plaisir la plupart du temps.

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J’ai été très déçu par la compétition d’entreprise dans mes précédentes expériences. On ne travaille pas pour proposer le meilleur résultat mais pour être le meilleur et grimper dans la hiérarchie.

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Quand j’ai découvert Aude et sa famille, j’ai été marqué par leur honnêteté, leur envie de bien faire. Leur ambition n’est pas d’engranger un maximum de bénéfice, de faire un maximum d’argent, mais de proposer de beaux produits et de les faire avec le cœur.

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J’ai adhéré tout de suite. La vie n’est pas d’essayer de vendre à tout prix mais d’essayer de transmettre une passion ou les choses que l’on aime à d’autres qui recherchent aussi cela. Frédéric en particulier, a toujours eu cette honnêteté, cette transparence, que ce soit envers nos clients, envers les salariés ou envers la famille.

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Je me suis vite retrouvé dans ces valeurs qui correspondent à celles de mes aspirations professionnelles. Cela s’est fait assez naturellement.

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Avec Aude nous nous sommes retrouvés à titre personnel autour de la même ambition et vision de la vie. Vision que nous essayons de transmettre dans l’entreprise, à ceux qui nous entourent, aux joailliers, polisseurs, sertisseurs... Nous menons cette aventure ensemble.

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La famille Mathon ne se compose pas seulement de Aude, Frédéric, Pascal ou Catherine, mais de tous ceux qui mettent leur cœur au travail. Ils font partie de la famille Mathon au sens large.

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Aude Mathon :
Nous ne réalisons pas un produit qui se fait passer pour de l’artisanat. Nous fabriquons vraiment un produit fait main et pensé par des hommes qui font partie de la famille.

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C’est une famille nucléaire, de sang mais aussi une famille plus large, de travail, de cœur... Nous faisons de beaux trucs ensemble sans nous tromper sur la qualité du travail et la noblesse des matériaux.

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Nous disons la vérité sur la facture, sur l’histoire. Nous portons un message authentique et de réalité incarnant les travailleurs de l’ombre.

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Cette expérience à la production a duré 3 ans et a été très intense. Quand j’ai vu que je réussissais à maîtriser, que j’étais acceptée à l’atelier et que l’on construisait quelque chose, j’ai compris que j’étais sur la bonne voie, que ça allait me plaire et que avec le temps cela me plairait de plus en plus.

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Nous nous sommes bien entendus, car je n’ai pas fait semblant de savoir. Il a simplement pris le temps de m’expliquer et moi de recevoir. Nous avons eu un bel échange. J’ai eu avec Michel ma première relation authentique - en dehors de la relation avec ma famille bien sûr. Il m’a transmis tout ce qu’il savait avant de partir.

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Michel m’a prise sous son aile et a eu à cœur de me transmettre comme il l’avait fait avec les apprentis qu’il avait accueillis avant moi mais qui eux étaient des artisans.

Aude Mathon :
Quand nous étions petits nous habitions la rue à coté de l’atelier. Quand j’étais en CE1 mes parents ont fait des travaux dans l’appartement et nous avons déménagé dans l’atelier pour au moins 6 mois.

Avec mon frère, nous connaissions les personnages de l’atelier même si nous étions timides et n’allions pas forcément à leur rencontre. Mon père n’amenait pas beaucoup de bijoux à la maison, mais il apportait quelque fois des pierres.

En CM2 j’ai fait un exposé avec ma meilleure amie sur les pierres précieuses et j’avais demandé à mon papa un peu de documentation. Il a fait un truc inimaginable : Il m’a apporté de petites boites avec des petites pierres pour que je les amène en classe et les montre à mes amis.

J’ai eu l’impression d’avoir un trésor, d’avoir accès à quelque chose d’absolument extraordinaire, d’exclusif et réservé.

J’ai eu accès aux bijoux, aux pierres précieuses à l’univers de la famille mais je ne savais pas exactement de quoi il en retournait. Les membres de la famille Mathon ont toujours été assez secrets et ne parlent pas trop d’eux mêmes.

Je n’ai pas eu connaissance du détail de ce qu’ils faisaient mais je savais qu’ils faisaient des bijoux et j’avais eu l’occasion d’en voir quelque uns.

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Je ne pouvais pas me projeter ne sachant pas ce que je pourrais faire dans un atelier de joaillerie. J’ai alors découvert tous les métiers connexes de l’ordre du commercial que j’ai trouvés intéressants. J’ai appris beaucoup de choses sur le commerce international, sur les structures de distribution, sur le marketing du luxe.

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Mon entrée dans cette maison s’est faite de façon très terre à terre, pas du tout par une approche métier contrairement à ce que l’on pourrait croire. Je ne suis pas entrée à la cheville pour apprendre à faire des bijoux, mais en m’interrogeant sur ce que je pouvais apporter à ce qu’ils savaient déjà faire.

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J’ai occupé une fonction connexe les deux premières années, pendant lesquelles je n’étais pas en prise directe avec l’atelier. Mais quand j’ai assisté mon oncle puis pris son poste à la direction de la production, j’étais vraiment tout le temps en contact avec l’atelier.

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La première chose que mon père m’a dite est de ne pas rester pas devant mon ordinateur ou devant ma lampe pour contrôler les pièces, mais d’aller à l’atelier voir les artisans. C’est comme cela que j’ai compris et qu’il s’est passé quelque chose. C’était vraiment intéressant. C’était comme si je revenais à l’école mais dans le cadre d’une société.

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J’ai amené quelques outils de management ou quelques outils de production même si ils étaient très embryonnaires par rapport à ce que Jean-Baptiste a pu faire par la suite.

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Mais surtout j’ai reçu énormément. J’ai beaucoup reçu de Michel, le chef d’atelier qui était là depuis 30 à 35 ans. Il était en fin de carrière et est parti à la retraite au moment ou j’ai quitté la production pour que Jean-Baptiste puisse la reprendre.

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Même si nous souhaitons faire grandir la maison, pour faire plus de choses, pour avoir plus de cordes à notre arc en vue aussi d’améliorer notre rentabilité, nous n’avons pas pour objectif d’avoir une entreprise où nous ne connaîtrions pas le nom, la vie ou le quotidien de ceux avec qui nous travaillons.